Les différentes mémoires

Testez vos connaissances

Un peu d'histoire :

C'est l'allemand Hermann Ebbinghaus qui va être le premier à développer les travaux sur la mémoire, en 1878 et 1879, en intégrant le concept des "non mots".

Le français Alfred Binet va travailler sur la mémoire des joueurs d'échecs, ainsi que sur les calculateurs prodiges comme Jacques Inaudi ou Périclès Diamandi (in Psychologie des grands calculateurs et joueurs d'échecs, 1894).

L'américain William James va proposer l'existence de deux types de mémoires: mémoire primaire et mémoire secondaire.

L'Anglais Frederic Bartlett

A propos des théories:

Il existe de nombreuses théories sur la mémoire. Je vais présenter ici dans cette page, celle qui sont les plus utilisées dans la recherche scientifique et dont une partie de la théorie a été corroborée par l'étude des cérébraux lésés. Ce sont celles que vous étudierez lors de vos premières années de licence. Elles vous seront utiles même dans le cadre où vous désirez aller en psychologie clinique. Une convergence de nombreux travaux en psychologie cognitive s'effectue à travers le vaste champ des neurosciences.

Les différents traitements de la mémoire:

Mémoire est polysémique: Ca évoque le fait "de se rappeler" ou de "stocker l'information". Pour étudier la mémoire, les chercheurs ont structuré cette activité en 3 étapes:

• L'encodage: Acquisition et consolidation
• Le stockage: La création et l'enregistrement
• La récupération: Utilisation des informations stockées

Les différents types de mémoire:

Les chercheurs scientifiques se sont rendus compte, au fil de leurs expériences, qu'ils pouvaient diviser cette activité en plusieurs structures; Les structures les plus classiques sont:

• MCT: Mémoire à court terme
• MLT: Mémoire à long terme
• MDT: Mémoire de travail (MT dans certains ouvrages).

Comment nous sommes arrivés à ce point là ? Quelques points d'histoire, de nouveau.

Un peu d'histoire (bis):

L’information stockée en mémoire sensorielle ne persiste qu’entre 100 et 500 millisecondes. Les registres sont iconiques (visuelles) de moins d'une seconde, échoïques (sons jusqu'à 10 secondes).

La mémoire à court terme, abrégée MCT, peut stocker un maximum de 7 éléments + ou - 2 (Miller, 1956); Ces éléments peuvent être des chunks, c'est à dire des éléments composés pour le sujet; Par exemple, le numéro de téléphone 02-12-47-85-39 sera stocké comme 5 éléments (appelés chunks).

Le premier grand modèle de la mémoire sera celui de Atkinson et Schiffrin en 1968 qui sera constitué de 3 composantes: Le registre sensoriel (maintien des informations, des stimuli), la mémoire à court terme (MCT) qui est une mémoire de courte durée (quelques secondes), la mémoire à long terme (MLT) qui stocke et conserve les informations dans un espace temps assez long. La mémoire à long terme a des capacités de stockage illimité en capacité et en temps.

Modèles de MCT:

Le premier modèle est celui de Richard Atkinson et Richard Shiffrin en 1968 a été le premier grand modèle de mémoire

Un second modèle a été développé par Fergus Craik et Robert Lockart en 1972 et s'intéresse plus à la profondeur du traitement

Un troisième modèle, est celui de Alan Baddeley qui propose, avec son collègue Graham Hitch en 1974, influence totalement la pensée existante et crée le concept majeur de Mémoire de travail (MDT).

Modèles de MLT:

Plus que des modèles de MLT, certains auteurs ont décomposé la mémoire de stockage en plusieurs composantes; Ces modèles sont souvent issus de la recherche en neuropsychologie (étude des patients amnésiques, cérébro-lésés, alzheimer et korsakoff).

Modèle de Cohen et Squire:

Le modèle de Neal J. Cohen et Larry R. Squire proposé en 1980, qui a subi quelques modifications est un modèle de mémoire parallélisme.

Mémoire implicite et explicite:

Concept proposé par Graf & Daniel Schacter en 1985.

Mémoire Déclarative: Elle est explicite, fait référence à l'histoire du sujet (mémoire épisodique) ou des connaissances (mémoire sémantique).

Mémoire non déclarative: Elle est implicite, en dessous du seuil de conscience, orientée sur les capacités: Mémoire procédurale. De fait, c'est celle que nous utilisons le plus souvent.

Modèle de Tulving:

C'est en 1972 que le chercheur canadien Endel TULVING distingue la mémoire sémantique (notre connaissance du monde, notre savoir scolaire, etc...) de la mémoire épisodique (notre vie personnelle).

En 1985, Endel TULVING réorganise son modèle et introduit une mémoire procédurale. Il considère qu'il existe au moins 3 systèmes mnésiques. Il en propose 3, avec 3 niveaux de conscience différents:

Des recherches avec son collègue Daniel Schacter vont adjoindre un nouveau système, le PRS (perceptual representation system) en 1990.

Mémoire bibliographique:

La mémoire bibliographique est relative à l'histoire de l'individu. Si elle est difficile à explorer (en terme de vérification: Qu'est-ce qui est vrai ? Inventé ou construit par le sujet ?)

Couverture	Livre
	Nicolas, S., & Piolino, P. (2010). Anthologie de la psychologie cognitive de la mémoire. Bruxelles: De Boeck Université. Des textes classiques sur les théories de la mémoire.
	Soprano, A. M., & Narbona, J. (2009). La mémoire de l'enfant: Développement normal et pathologique. Paris: Masson. Un ouvage assez pratique qui regroupe non seulement les modèles les plus connus en psychologie et neuropsychologie sur la mémoire, mais surtout parle des travaux qui ont été effectués sur le jeune enfant, ainsi que les phénomènes amnésiques et les différents tests utilisés.
	Croisile, B. (2009). Tout sur la mémoire. Paris: Editions Odile JACOB. Si cet ouvrage se destine initialement au grand public, il conviendra parfaitement à l'étudiant qui aura, non seulement une révision agréable de ces cours en psychologie cognitive sur la mémoire, mais aussi des dimensions neuroanatomiques et neurophysiologiques: Une agréable surprise !
	Lieury, A. (2005). Psychologie de la mémoire: Histoire, théories, expériences. Paris: Dunod. De nombreuses expériences de la mémoire se trouvent dans cet ouvrage.
	Schacter, D. (2003). Science de la mémoire. Paris: Editions Odile JACOB. Ecrit par un des plus grands spécialistes. L'auteur montre l'importance d'oublier et des formes d'oubli possibles.
	Eustache, F., Lechevalier, B., & Viader, F. (1996). La mémoire: Neuropsychologie clinique et modèles cognitifs. Bruxelles: De Boeck Université. Plusieurs modèles, à la fois de la psychologie cognitive et de la neuropsychologie, sont ici présentés. De très intéressantes discussions de nombreux chercheurs vous donneront certains aspects des recherches et des problématiques de la mémoire.
	Schacter, D. (1999). A la recherche de la mémoire.Bruxelles: De Boeck Université. Un ouvrage qui se lit comme un roman: Daniel Schacter explique comment s'est mise en place la recherche sur la mémoire.
	Versace, R., Nevers, B., & Padovan, C. (2002). La mémoire dans tous ses états. Marseille: Solal. L'équipe de Rémy Versace à l'Université de Lyon travaille sur un modèle global qui repose sur les émotions. Ici, il présente les théories et les travaux dans le domaine de la mémoire.
	Nicolas, S. (2003). Mémoire et conscience. Paris: Armand colin. Serge Nicolas est un amoureux de l'histoire de la psychologie. Dans cet ouvrage, il présente les liens entre la mémoire et la conscience.
	Brédart, S., Van Der Linden, M., Bastin, C., & Bouhy, D. (2004). Souvenirs récupérés, souvenirs oubliés et faux souvenirs. Marseille: Solal.
	Tulving, E., & Craik, F. I. M. (2000). The oxford handbook of memory. New York: Oxford University Press. Endel Tulving et Fergus Craig dirigent cet ouvrage de référence sur la mémoire où vous trouverez tout le gotha de la recherche scientifique sur la mémoire.
	Les ouvrages plus spécifiques à la mémoire de travail se trouvent sur cette page.